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[Sélection] : Les meilleurs films et séries réalisés et incarnés par des femmes

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des femmes, découvrez les meilleures œuvres du petit et grand écran, incarnées, écrites ou réalisées par des femmes.

Crédits : Alamode Films / HBO / Wilson Webb

L’audiovisuel peut aussi s’écrire au féminin. Si les réalisateurs masculins sont encore largement majoritaires, de nombreuses réalisatrices s’emparent du média qu’est le grand écran pour raconter leurs histoires. Selon le CNC, en 2017, seulement 23,3 % des long-métrages agréés par le Centre National du Cinema étaient réalisés par des femmes. Si ces chiffres tendent à augmenter, les budgets alloués à leurs réalisations restent encore nettement inférieurs à ceux des hommes. Devant la caméra, le constat n’est pas beaucoup plus reluisant, selon une étude, relayée par The Guardian, en 2019, une actrice gagne en moyenne un million de dollars de moins que son homologue masculin pour le même film, soit environ 985 000 euros. Alors à l’occasion de cette journée des droits des femmes, il nous paraissait essentiel de mettre en avant des films et des séries écrits, réalisés, ou incarnés par des femmes.

Insecure sur OCS

On n’est jamais mieux servi que par soi-même. C’est un peu comme ça que l’on pourrait résumer la démarche Issa Rae. La créatrice d’Insecure s’est taillé un rôle à la mesure de son talent. Elle incarne une jeune femme d’une trentaine d’années qui doit composer avec son amie obsédée à l’idée de trouver l’homme de sa vie, son amoureux déprimé et sans emploi et sa patronne parfois tyrannique. La scénariste s’interroge sur le féminisme, la représentation des femmes noires à l’écran et plus globalement la difficulté de trouver sa place dans la société. Elle aborde aussi, au travers de ses personnages secondaires, l’homophobie, le racisme et la grossophobie. C’est drôle, c’est intelligent et clairement addictif. La cinquième et dernière saison devrait être diffusée en 2022. D’ici là, on vous conseille de rattraper rapidement cette pépite made in HBO.

I May Destroy You sur OCS

Parler de violence sexuelle n’a jamais été facile. Pourtant, Michaela Coel réussi avec brio à le faire dans sa série I May Destroy You. Par le biais de son personnage, la créatrice et actrice explore son traumatisme personnel, un viol dont elle a été victime. On suit les aventures d’Arabella, une jeune auteure qui planche sur son prochain roman. Alors qu’elle se rend dans une boîte de nuit, elle se fait violer par un homme dont elle ne reconnaît pas le visage. Le dernier épisode est parmi l’un des plus marquants du petit écran, grâce à son intensité dramatique et l’ingéniosité scénaristique de Michaela Coel. La série figure sans conteste parmi nos préférées de l’année 2020.

Girls sur OCS

Les années 2000 auront eu Sex and The City, en 2010, c’est Girls qui prendra la relève. Dans sa série, Lena Dunham suit les destins de quatre jeunes femmes à New York. Les amies naviguent entre leurs vies amoureuses et professionnelles et doivent faire face à la difficulté d’avoir moins de 30 ans. Sa créatrice, Lean Dunham s’empare avec brio des thématiques de notre époque, des réseaux sociaux à la sexualité.

The Bold Type sur Amazon Prime Video

Les rédactions des magazines féminins ont largement inspiré les scénaristes de séries et de films. À mi-chemin entre Le Diable s’habille en Prada et Girls, The Bold Type s’intéresse à Jane, Kat et Sutton, trois amies new-yorkaises qui réalisent leur rêve en travaillant pour Scarlet, un magazine féminin à succès. Mais alors qu’elles tentent de trouver une place au sein de cet univers, elles vont aussi s’accomplir en tant que jeunes femmes, entre histoires d’amour, trahisons et dictat des réseaux sociaux. Écrite par Sarah Watson pour Freefrom, la série a connu un tel succès qu’elle a rejoint la plateforme Amazon Prime Video en France.

The Marvelous Mrs Maisel sur Amazon Prime Video

Qui a dit que l’humour était une affaire d’hommes ? À New York en 1958, Miriam Midge Maisel a tout ce dont elle peut rêver, un mari, deux enfants parfaits et un appartement élégant dans l’Upper West Side. Mais alors que sa petite vie l’ennuie, elle se découvre un talent pour le stand-up. Sur scène, elle raconte ses déboires mais ce n’est pas tout de suite un carton. Cette série comique est écrite par Amy Sherman-Palladino et Daniel Palladino. Les deux scénaristes sont aussi derrière la caméra avec Daniel Attias.

Crazy Ex-girlfriend sur Netflix

 

En 2015, Rachel Bloom lançait Crazy Ex-Girlfriend sur CW. Une série promise à un succès timide, mais qui aura largement dépassé les attentes de la chaîne, à tel point qu’elle sera diffusée ensuite sur Netflix en France. La série de l’actrice et scénariste raconte les aventures de Rebecca Bunch, une avocate à succès qui décide de tout plaquer pour s’installer à West Covina, la ville de résidence de son ex. Entre la sitcom et la comédie musicale, Crazy Ex Girlfriend un bijou d’humour et d’imagination qui utilise la comédie pour parler de sujets plus tabous comme la maladie mentale.

Fleabag sur Amazon Prime Video

De l’autre côté de la manche, on sait écrire des séries. Un talent pour le sarcasme et l’humour noir dont dispose bien évidemment la création et actrice Phoebe Waller Bridge. Avec Fleabag, elle dresse le portrait sans concession d’une trentenaire tourmentée, déstabilisée, mais diablement drôle. C’est potache, c’est intelligent et ça se mange sans faim. La série a connu un succès telle, qu’une adaptation française a d’ailleurs été diffusée sur Canal+.

Jessica Jones sur Netflix

Dans le domaine des super-héros, la parité n’est pas toujours respectée. Mais si les hommes sont encore majoritaires à la production et la création des séries du genre, Jessica Jones promettait de remettre les pendules à l’heure. La série de Melissa Rosenberg s’était rapidement détachée du lot pour son intrigue et surtout son personnage principal. Brillamment incarné par Krysten Ritter, l’héroïne, crève l’écran et bouleverse les codes des productions Marvel. Entre drame psychologique et film noir, Jessica Jones compte parmi les œuvres les plus marquantes du genre.

Cléo de 5 à 7 sur OCS

Quand on parle de réalisatrices françaises, on pense immédiatement à Agnès Varda. La cinéaste suit pendant 2 heures, les déambulations de Cléo dans la capitale. La jeune et belle chanteuse attend les résultats d’une analyse médicale et va ouvrir les yeux sur le monde au fil de ses rencontres. Ce drame d’un peu plus d’une heure fait parti des chefs d’œuvres de la nouvelle vague et doit siéger fièrement sur les étagères de tous les cinéphiles.

Mon Roi

Après Polisse, Maïween revenait avec Mon Roi. La réalisatrice réunissait Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot pour un drame sur l’amour destructeur. Admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski, Tony se remémore son histoire tumultueuse avec Georgio. De la mise en scène à l’écriture, ce long-métrage figure parmi les plus aboutis de sa filmographie.

Les filles du Docteur March sur OCS

Après Lady Bird, Greta Gerwig revenait derrière la caméra avec l’adaptation du roman de Louisa May Alcott. Avec tendresse, elle met en scène les relations qui unissent les personnages et pose un regard nouveau sur l’œuvre. Porté par un casting de haute-voltige, Les filles de Docteur March est sans conteste une réussite. Emma Watson, Saiorse Ronan et Florence Pugh sont incandescentes dans cette fresque humaine.

Wonder-Woman

Dans la famille DC, il y a avait déjà Batman et Superman. Mais Warner Bros a décidé de porter pour la première fois dans l’histoire du DCEU, une super-héroïne à l’écran. Son choix s’est porté sur Wonder-Woman, figure emblématique de la maison de comics. Si ce n’est pas le premier film du genre, c’est le premier réalisé par une femme. Pathy Jenkins est à l’œuvre derrière la caméra pour ce premier opus des aventures de l’Amazone.

Virgin Suicides

Pour son premier film, Sofia Coppola frappe fort. En 1999, la réalisatrice s’intéresse au roman de Jeffrey Eugenides et décide de le porter à l’écran. Elle s’entoure déjà d’un casting de haute-voltige avec notamment Kristen Dunst, James Wood et Danny DeVito. Le long-métrage n’aura pas le succès escompté dans les salles américaines, mais s’imposera plus tard dans un chef d’œuvre du 7e art.

Portrait de la jeune fille en feu

Après TomBoy et Bande de filles, Celine Sciamma revenait derrière la caméra avec portrait de la jeune fille en feu. Avec Noémie Merlant et Adèle Haenel, elle met en scène la relation qui unit Mariannne et Héloïse, une peintre et une future épouse qui doit poser pour un portrait. Mais celle-ci refuse et Marianne va devoir la peindre en secret, en se faisant passer pour une dame de compagnie. Le film a obtenu le césar de la meilleure photographie, pour Claire Mathon et le prix du scénario au festival de Cannes pour Céline Sciamma. Avec sa caméra, Céline Sciamma pose un nouveau regard sur le sexualité des deux personnages, en s’inscrivant en opposition avec le “male gaze” (le fait que la culture dominante imposerait une vision masculine hétérosexuelle) .

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