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Blue Origin : New Shepard repartira dans l’espace le 25 août

Cette fois, pas de milliardaire à bord, mais de la science, des peintures et des cartes postales.

C’est une situation un tantinet paradoxale dans laquelle se trouve en ce moment Blue Origin; en plein procès avec la NASA par rapport au contrat sur le HLS, l’entreprise continue tout de même d’honorer les contrats qui les lient. Mercredi 25 août prochain, l’entreprise va envoyer un lanceur New Shepard dans l’espace pour le compte de l’agence spatiale américaine.

Cette mission baptisée NS-17 sera la 17e expédition de New Shepard à ce jour; c’est aussi la quatrième cette année. Fait impressionnant d’un point de vue technique, il s’agira également du huitième vol de ce véhicule en particulier; il s’agit donc déjà d’un vétéran des missions en haute altitude.

Contrairement à la mission du 20 juillet, qui a emmené les frères Bezos, Wally Funk et Oliver Daemen à la frontière de l’espace, il n’y aura cependant pas l’ombre d’un humain à bord. Nous sommes cette fois loin de la mission d’exhibition à destination des médias; il s’agira d’un vol à vocation avant tout commerciale et scientifique. L’engin embarquera donc 18 charges commerciales en lieu et place des passagers. 11 d’entre elles s’inscrivent dans le cadre d’un contrat avec la NASA.

Toute une panoplie d’instruments et d’expériences

L’un des principaux objectifs sera de tester divers systèmes; tous ont vocation à finir sur des véhicules spatiaux de nouvelle génération. Le premier d’entre eux est le capteur DDL pour Désorbitage, Descente et Atterrissage , qui sera testé pour la seconde fois. Il s’agit d’un instrument qui permet de déterminer tout un tas de paramètres comme la vitesse ou la position du vaisseau en temps réel et avec une grande précision; à terme, des dispositifs de ce genre permettront à des engins aussi bien pilotés qu’automatiques d’atterrir sur des terrains bien plus difficiles d’accès sur un autre corps céleste.

En plus du capteur DDL, on peut aussi citer OSCAR (Orbital Syngas / Commodity Augmentation Reactor), qui sera testé par les ingénieurs pour la seconde fois. Son objectif est de recycler les déchets d’un vol habité en eau ou en carburant; une considération qui sera indispensable pour de futurs vols de longue durée.

NS-17 embarquera aussi diverses expériences du Carthage College, du Southwest Research Institute et de l’Université de Floride. Celles-ci serviront notamment à améliorer les systèmes de distribution du carburant, de propulsion, et d’imagerie.

© Uplift Aerospace / Amoako Boafo

Une fusée littéralement chargée de symboles

L’engin embarquera également un triptyque de l’artiste ghanéen Amoako Boafo. Baptisée Suborbital Tryptych, l’oeuvre sera exposée directement sur la couverture des parachutes de la capsule. Cette initiative qui s’inscrit dans le programme artistique de l’entreprise Uplift Aerospace, dont l’objectif est “d‘inspirer de nouvelles idées et de générer un dialogue en rendant l’espace accessible, et connectée à l’expérience humaine”. Enfin, NS-17 emportera avec elle des “milliers” de cartes postales réalisées par des enfants, dans le cadre du Club for the Future, la fondation caritative satellite de Blue Origin.

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