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Nvidia pourrait finalement renoncer à racheter ARM

Les autorités de la concurrence continuent de mettre des bâtons dans les roues aux Roméo et Juliette de la Big Tech, qui pourraient finalement renoncer à leur union.

C’était l’une des informations majeures de cet été. En juillet dernier, NVIDIA avait pris tout le monde de cours en laissant fuiter son projet de racheter ARM. Une acquisition à 40 milliards de dollars qui pourrait changer tous les rapports de force dans le monde du hardware… mais qui semble finalement plus que compromise.

D’après Bloomberg, qui avait été le premier média à relayer ces discussions, l’écurie verte se préparerait désormais à faire machine arrière. La faute aux âpres discussions qui s’éternisent entre les deux entreprises et les autorités de la concurrence, décidément échaudées par l’affaire.

En effet, l’opération est surveillée de près par de nombreuses institutions. En quelques mois, la Commission Européenne, la Competition and Markets Authority anglaise et la Federal Trade Commission américaine sont tous venus mettre leur grain de sel dans l’affaire. L’objet de leur courroux : le caractère jugé “anticoncurrentiel” de l’opération; celle-ci aurait effectivement permis Nvidia de faire la pluie et le beau temps sur le marché de la tech dans son ensemble. Inquiétant pour la concurrence, sachant que la firme domine déjà outrageusement segment des GPUs.

ARM, un partenaire très convoité

En effet, ARM jouit d’un statut de plaque tournante incontournable dans l’univers de la tech. Ses produits sont utilisés par la quasi-totalité des leaders du secteur numérique. On les retrouve dans des équipements variés allant des smartphones aux voitures en passant par les équipements industriels. Il existe donc une crainte légitime qu’Nvidia s’offre un monopole global en contrôlant l’accès de ses concurrents aux produits d’ARM (voir cet article pour plus de détails sur le fond du problème). D’où l’intervention des autorités de la concurrence.

Bloomberg précise également que le couple se heurte aux protestations des autorités chinoises. En effet la majeure partie des fondeurs du pays dépendent eux aussi directement des produits d’ARM. Et vu l’état des relations diplomatiques entre les États-Unis et la Chine, on comprend aisément que cette dernière voie d’un mauvais œil le passage d’un tel géant sous pavillon américain.

À l’heure actuelle, les deux marques restent encore discrètes à ce sujet. Officiellement, le projet serait toujours d’actualité; Bloomberg précise qu’ARM et Nvidia plaident encore leur cause devant les tribunaux en ce moment même. “Nous continuons à affirmer que cette transaction représente une opportunité pour la compétition et l’innovation,” affirme un porte-parole de l’écurie verte. “Nous demeurons confiants sur l’issue de cette transaction”, renchérit son équivalent chez SoftBank, propriétaire d’ARM.

Mais la formulation du média américain suggère que les deux fiancés se seraient déjà fait une raison. Il semble désormais acquis que les autorités compétentes finiront par mettre leur veto à cette union. Le verdict final devrait arriver d’ici le 13 septembre 2022, date d’expiration de l’accord entre les deux géants.

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