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Antitrust : PayPal veut la peau d’Apple en Europe

Si l’Union européenne a la Pomme dans le viseur, c’est aussi à cause des plaintes déposées en nombre par l’entreprise PayPal.

Cette semaine, l’Union européenne décidait de retoquer (encore) Apple pour ses pratiques anticoncurrentielles. Cette fois, Bruxelles reproche à la Pomme son blocage du NFC sur ses iPhone, notamment au sujet des paiements via smartphone. Selon Bloomberg, le vieux continent ne serait pas le seul à vouloir réguler l’hégémonie de l’entreprise. Depuis 2019, les plaintes déposées par PayPal auraient en effet grandement contribué à l’ouverture des procédures en cours.

PayPal veut s’offrir l’iPhone

Les arguments de PayPal ne sont en fait pas très originaux. Le concurrent d’Apple estime que Cupertino bride la concurrence sur le marché des paiements mobiles, notamment en empêchant les développeurs tiers d’utiliser d’autres solutions qu’Apple Pay. Sur Android, PayPal fournit des solutions tap-to-pay, et espère bien pouvoir faire de même pour les iPhone à l’avenir. Un projet qui semble de moins en moins fantaisiste : malgré ses réticences à s’ouvrir au monde, la Pomme est régulièrement contrainte de faire des concessions. Au Japon et aux Pays-Bas, l’entreprise a déjà dû assouplir certains points de ses conditions générales d’utilisation.

De son côté, Apple persiste et signe, en affirmant que cette restriction garantit la sécurité d’Apple Pay par rapport aux autres applications de paiement tiers sur Android. Une excuse toute trouvée pour l’entreprise, qui justifie ainsi le blocage de la puce NFC aux autres services comme Google Pay, Lydia, les services de banques classiques, et donc PayPal.

Apple sous le coup de l’UE

Les nouvelles législations européennes pourraient cependant changer la donne, et obliger Apple à ouvrir ses iPhone aux paiements tiers. Qu’il s’agisse de NFC ou de sideloading via des magasins d’applications concurrents, la Pomme va devoir ouvrir ses iPhone sous peine de lourdes sanctions. La plateforme de messagerie de la Pomme pourrait aussi bientôt être contrainte d’offrir une compatibilité multiplateforme, comme le rêve depuis longtemps le géant Google.

Rappelons que ce n’est pas la première fois que la firme se retrouve dans le viseur de la justice pour pratiques anticoncurrentielles. Depuis déjà quelques années, la Pomme se heurte aux régulateurs internationaux au sujet de son manque d’ouverture aux services tiers.

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