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Guide de Noël : Les 10 meilleures BD de l’année qui méritent toute votre attention à Noël

Cette année, ce ne sont pas moins de 80 bandes-dessinées et comics qui sont passées dans nos mains, pour finalement n’en retenir “que” 50 dans nos diverses sélections trimestrielles. Mais comme tout le monde ne compte pas glisser cinquante BD sous le sapin, on a fait le tri dans tout ce beau monde afin de garder les dix meilleures BD et comics qu’on ait pu lire en 2018. Inutile de vous préciser que la subjectivité règne en maîtresse dans cet article. Et surtout, n’hésitez pas à nous faire part des ouvrages qui ont su vous séduire cette année (qu’il soit dans l’une de nos listes de lecture ou non), vos goûts nous intéressent toujours.

Motor Girl (One Shot)

Avec Motor Girl, Terry Moore est de retour de la meilleure des manières. Dans ce one shot, l’auteur américain s’amuse de la fine frontière qui sépare la réalité de l’imaginaire tout en livrant un récit poignant, et profondément humain. Sous couvert d’une histoire mâtinée de SF, Terry Moore montre surtout la longue et difficile reconstruction d’une femme touchée par de profonds traumatismes. Ainsi, Samantha est loin d’avoir eu une existence de tout repos malgré sa petite vie tranquille dans une casse automobile perdue au fin fond du désert américain. Triple vétéran de la guerre en Irak, elle a été tour à tour blessée, capturée et torturée. Pour ne pas s’effondrer psychologiquement, elle s’est inventé Mike, un ami imaginaire personnifié par un gorille de 2m de haut avec qui elle converse régulièrement. Sauf que tout change lorsque une poignée d’extraterrestres font leur apparition dans les environs.

Motor Girl, par Terry Moore, chez Delcourt. Sorti le 22 août, 19,99 euros.

Anthologie DoggyBags (One Shot)

Le meilleur du pire. Voilà comment l’on peut définir l’imposante anthologie DoggyBags disponible chez Ankama. À travers les 368 pages, le label 619 rend un hommage vibrant aux pulps violents, crasseux et horrifiques. 10 histoires, pour 10 styles graphiques différents qui magnifient un roadtrip visuel aussi violent que délirant. Un ouvrage qui siéra aussi bien aux connaisseurs (ils sont en partie responsables) qu’aux néophytes en manque d’oeuvres subversives.

Anthologie DoggyBags, par le Collectif 619, chez Ankama. Sorti le 9 mars, 29,90 euros.

Sheriff of Babylon (One Shot)

Outre son intrigue prenante et ses protagonistes traumatisés, mais néanmoins humains, c’est le manque de patriotisme aveugle, si cher à Hollywood lorsqu’il s’agit d’aborder le sujet de la guerre en Irak et de l’après Saddam Hussein, qui fait l’une des forces de Sheriff of Babylon. Ancien agent de la C.I.A. ayant servi sept ans en Irak, avant de devenir scénariste, Tom King cherche surtout à pousser le lecteur à s’interroger sur le sens de cette guerre. L’autre avantage de Sheriff of Babylon est sans aucun doute le talent artistique de Mitch Gerads, qui à travers son trait précis a su donner un charisme incroyable aux différents personnages, et une mise en scène qui ne tombe jamais dans l’exagération.

Sheriff of Babylon, par Tom King (scénario) et Mitch Gerads (dessin), chez Urban Comics. Sorti le 7 septembre, 28 euros.

Shirtless Bear Fighter (One Shot)

Fils illégitime couché sur papier glacé des films d’action des années 80 et d’une palanquée de nanars, Shirtless Bear Fighter met en scène un homme, nu comme un ver, qui vit dans la forêt après avoir été élevé par des ours depuis sa plus tendre enfance. Mais une sombre histoire de trahison va le pousser à exterminer tous les ursidés jusqu’au dernier. Une activité dans laquelle il est sacrément doué. Shirtless Bear Fighter est un pulp aussi drôle que génial, imaginé par le duo Jody Leheup et Sebastian Girner, illustré et mis en scène par le coup de crayon dynamique de Nil Vendrell.

Shirtless Bear Fighter, par Jody Leheup, Sebastian Girner (scénario) et Nil Vendrell (dessin), chez Hi Comics. Sorti le 19 septembre, 17,90 euros.

Il faut flinguer Ramirez (tome 1)

Pour sa première passe d’armes dans le monde de la bande dessinée, Nicolas Petrimaux réalise un carton plein. Avec Il faut flinguer Ramirez, le scénariste biclassé dessinateur nous livre un récit aussi bien inspiré des films d’action des années 70-80 que de la filmographie de Quentin Tarantino (notamment sur l’humour). Fort d’une mise en page moderne et dynamique, bourré d’action tout en étant bien rythmé, le bébé de Nicolas Petrimaux parvient à captiver le lecteur tout au long de son déroulé, n’attendant que les ultimes pages pour amener un début de réponse à la question : “c’est qui ce foutu Ramirez et pourquoi peu de gens survivent à sa rencontre ?”

Il faut flinguer RamirezTome 1, par Nicolas Petrimaux chez Glénat. Sorti le 30 mai, 19,95 euros.

The Manhattan Projects (Tome 1)

The Manhattan Projects est un cocktail. Un mélange subtil entre la Ligue des Gentlemens extraordinaires et la communauté scientifique du XXe siècle. C’est l’Histoire contemporaine sous acide. La ligue des Justiciers adeptes des théories du complot. Du Rick and Morty à la sauce Guerre froide. Jonathan Hickman, aidé par les talents de dessinateur de Nick Pitarra, a ainsi laissé libre cours à son imagination en mettant en scène dans une uchronie foutraque un Oppenheimer aux personnalités infinies, ou un Einstein étrangement obsédé par une porte interdimensionnelle.

The Manhattan Projects, Tome 1, par Jonathan Hickman (scénario) et Nick Pitarra (dessin), chez Urban Comics. Sorti le 5 janvier, 35 euros.

Rien ne se passe jamais comme prévu (One Shot)

Une prouesse, voilà ce que sont parvenues à réaliser Lucile Gorge et Emma Tissier, avec leur première bande dessinée Rien ne se passe jamais comme prévu. “Prouesse”, car elles se sont attaquées avec humour et tendresse à un sujet encore tabou qui touche malgré tout de plus en plus de femmes : l’infertilité. En résulte une histoire touchante et belle, sublimée par un dessin léger, rond et perlé de taches de couleur pour faire ressortir les émotions des personnages. Une oeuvre agréable à lire, malgré une fin laissée aux bons soins du lecteur.

Rien ne se passe jamais comme prévu, par Lucile Gorge (scénario) et Emma Tissier (dessin), chez Dargaud. Sorti le 27 avril, 17,99 euros.

Babybox (One Shot)

Babybox est l’histoire touchante de Claire, une Sud-coréenne arrivée en France à l’âge de quatre ans, dont le monde s’effondre lorsque sa mère meurt dans un accident de voiture. Plus que par la perte d’un être cher, la jeune femme est brisée lorsqu’elle découvre qu’elle a été adoptée, après avoir été abandonnée dans une babybox. En proie au doute, elle décide de plaquer sa vie française et de s’envoler en Corée du Sud pour y trouver ses racines. L’auteur Jung nous livre ici un récit poignant, mélancolique et intimiste. Sans oublier que Babybox jouit d’un dessin en noir et blanc superbe, ponctué ici et là de touches de rouge.

Babybox, par Jung (scénario et dessin), chez Soleil. Sorti le 17 octobre, 19,99 euros.

Au temps des Reptiles (One Shot)

On ne saurait que trop vous conseiller de vous précipiter sur Au temps des Reptiles de Ricardo Delgado. Ici pas d’humains, de parcs fantaisistes, de créatures génétiquement modifiées, ni même la moindre ligne de texte ou de dialogue. Tout se passe à l’ère du Cénomanien, il y a 94 millions d’années, à une époque peu loquace. On suit, à travers une narration intégralement visuelle, les pérégrinations d’un spinosaurus mâle dans une jungle située sur l’actuelle Égypte. Protection de l’être aimé, affrontement avec d’autres créatures, alliances surprenantes pour la survie, le lecteur assiste tout au long de la centaine de planches au coup de crayon aussi précis qu’arrondi, au quotidien épique d’un dinosaure tout ce qu’il y a de plus normal. Une aventure qui se conclue sur un final cinématographique, et surtout sur un dossier détaillant la ligne de Ricardo Delgado sur Au temps des Reptiles et la documentation sur laquelle il s’est appuyé pour son travail.

Au temps des Reptiles, par Ricardo Delgado, chez Casterman sous le label Paperback. Sorti le 2 mai, 16 euros.

Tank Girl : Two Girls, One Tank (Tome 1)

Scénarisé par Alan Martin et croqué par Brett Parson, Two Girls, One Tank (on vous laisse chercher à quelle “somptueuse” vidéo ce titre fait référence) conte les déboires d’une Tank Girl qui découvre non seulement que son précieux véhicule a disparu, mais qu’il est piloté par une autre Tank Girl. Évidemment, la pilule ne passe pas. 104 pages durant, Brett Parson et Alan Martin nous emmènent dans un road-trip vengeur, blindé d’action et drôle à travers l’Australie. Un joyeux bazar dans la pure veine de ce qu’a toujours su nous proposer l’héroïne un poil punk.

Tank Girl : Two Girls, One Tank, par Alan Martin (scénario) et Brett Parson (dessin), chez Ankama sous le label 619. Sorti le 4 mai, 13,90 euros.

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