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Des militants pro-Trump s’en prennent à un employé Twitter mais son PDG réagit

Pour la première fois, Twitter a désigné deux tweets, concernant la future élection présidentielle américaine, comme “trompeurs”. Les militants de l’auteur de ces tweets, Donald Trump, s’en sont alors pris à un employé du réseau social avant que son PDG, Jack Dorsey, ne réagisse à son tour.

Les conflits autour des “fake news” ne sont décidément pas beaux à voir. Il y a quelques jours, pour la première fois, Twitter a désigné deux tweets comme potentiellement “trompeurs”, renvoyant à une remise en contexte pour les plus curieux sans les cacher ou les supprimer. Ces tweets avaient été postés par le président des États-Unis, Donald Trump. Ils affirmaient que les conditions de vote par correspondance en Californie, pour l’élection présidentielle 2020, concerneraient toutes les personnes vivant dans l’État – alors qu’en réalité, elles ne devraient concerner que les électeurs inscrits. Le président américain a rapidement réagi en déclarant que “Twitter étouffait la liberté d’expression.” La conseillère de ce dernier, Kellyanne Conway, en a profité pour s’en prendre directement à un employé du réseau social. Lors d’un direct sur Fox News, elle a tenu pour responsable Yoel Roth, directeur de l’intégrité chez Twitter, en partageant même son nom de compte. Elle a conclu cette attaque par : “que quelqu’un à San Francisco le réveille pour le prévenir qu’il va gagner de nouveaux followers.” Selon EnGadget, cet employé – qui, en pratique, ne s’occupe que de la gestion des spams, des bots politiques ou de détournements de l’application Twitter – aurait par la suite été la victime de nombreuses menaces et de harcèlement.

Le PDG de Twitter s’en mêle

Le PDG de la plate-forme, Jack Dorsey, est venu à la défense de son employé et de la nouvelle consigne d’intégrité civique à prendre en compte sur Twitter. “Il y a bien quelqu’un qui est responsable de nos actions en tant que compagnie, et c’est moi, a déclaré le PDG de Twitter (ci-dessus). Je vous prie de laisser nos employés en dehors de cela. Nous continuerons de signaler les informations électorales incorrectes ou remises en question, à travers le monde. Et nous admettrons, si besoin, les erreurs que nous ferons. Cela ne fait pas de nous un ‘arbitre de la vérité’. Notre intention est de relier les points concernant les déclarations controversées et de montrer l’information au centre de la polémique de manière à ce que nos utilisateurs puissent juger par eux-mêmes. Maintenir plus de transparence est désormais une priorité pour nous de façon, à ce que ces derniers puissent comprendre nos actions.”

Jack Dorsey a ensuite saisi l’occasion pour renvoyer à la fameuse consigne d’intégrité civique et expliquer en quoi les récents tweets de Donald Trump rentraient en conflit avec elle. Pour rappel, cette consigne prévient que “l’utilisation des services de Twitter pour manipuler l’opinion, interférer avec des procédures électorales et civiques” est interdite : comme notamment, “publier et partager un contenu qui réprime la participation civique ou trompe le public sur la date, le lieu ou la procédure de participation.” Le compte officiel de l’équipe de système de surveillance interne de Twitter a par ailleurs prévenu, encore une fois, que les tweets du président américain pouvaient susciter une certaine confusion chez les futurs votants sur les modalités du vote par correspondance ou de l’élection en général.

La contre-contre-attaque

Donald Trump n’a, bien évidemment, pas accepté de laisser le dernier mot au réseau social à l’oiseau bleu. Dans une contre-attaque, publiée justement sur la plate-forme (ci-dessus), il affirme que “le géant de la Tech fait tout ce qui est en son pouvoir pour censurer en avance l’élection 2020. Si cela arrive, nous n’aurons plus notre liberté. Je ne laisserais jamais cela arriver ! Ils se sont donnés du mal pour y arriver en 2016, et ont perdu. Aujourd’hui, ils deviennent complètement fous. Affaire à suivre !”

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