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Quand on la hack, Sony Pictures contre-atthack

Les leaks se suivent et ne se ressemblent pas pour Sony Pictures depuis l’attaque dont les studios ont été victimes. C’en est trop, Sony contre-attaque de…

Les leaks se suivent et ne se ressemblent pas pour Sony Pictures depuis l’attaque dont les studios ont été victimes. C’en est trop, Sony contre-attaque de manière surprenante et audacieuse pour une entreprise de cette envergure. Dans le même temps, la firme requiert le soutien des médias en exigeant d’eux qu’ils n’utilisent pas les documents subtilisés… Pas gagné !

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Le hack des studios Sony Pictures, par ce qui semble être des représailles de la Corée du Nord à la sortie prochaine du film The Interview – qui a provoqué l’ire du régime – n’en finit plus d’avoir des répercussions.

Leaks, informations confidentielles balancées sur la place publique, films diffusés sur la toile avant leur sortie et plus gênant pour les studios, le contenu de certains mails dont ceux passés entre le producteur Scott Rudin et la boss de Sony Amy Pascal révélé par Gawker concernant, pèle mêle, Angelina Jolie, Michael Fassbender, Barack Obama ou encore le film Spiderman et le casting de Jobs* (pour les curieux, voir une sélection des révélations en fin d’article). Car ceux-ci sont gratinés et révèlent les dessous d’Hollywood que beaucoup aiment à conserver secrets pour ne pas gâcher la fête et garder l’illusion parfaite.

Sony se trouve donc très gêné aux entournures et on ne mesure peut-être pas encore la portée des conséquences futures de ce piratage. C’est pourquoi la firme se devait de réagir (autre que les excuses formulées par Amy Pascal concernant Obama) afin de faire cesser ces leaks qui vont finir par lui causer du tort, si ce n’est pas déjà fait… Des experts en sécurité ont estimé le coût du piratage par les Gardian of Peace à 80 millions d’euros.

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Et la réaction fut aussi surprenante qu’inattendue. En effet, Sony Pictures s’est lancé dans une attaque DDos contre tous les sites hébergeant ou diffusant les contenus piratés à la firme le 24 novembre, selon Re/Code.

Outre le travail de titan qui s’annonce pour Sony, cette attaque est très rare de la part d’une société aussi importante qu’elle mais pas inédite, comme nous le rappelle ZDNet. Plus concrètement présentement, Sony attaque par déni de service et envoie un nombre conséquent de fichiers corrompus très long à télécharger sur les différents sites visés. Ceci afin de décourager d’éventuels curieux en postant des documents qui semblent être ceux piratés mais qui se révéleront en fait inutilisables par la suite.

Ce week-end, par la voix de leur avocat David Boies, les studios Sony ont tenu à rappeler que ces documents étaient des « informations volées » et qu’il fallait donc les traiter comme telles et ne pas les utiliser, rapporte le New York Times.

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Dans une lettre de trois pages envoyée au service juridique des médias, l’avocat laisse les circonvolutions de côté pour aller droit au but et prévient ceux qui auraient eu l’outrecuidance de télécharger ces fichiers, Sony Pictures « ne donne pas son consentement à ce que vous possédiez, lisiez, copiez, […] publiez, téléchargez ou fassiez un quelconque usage [de ces documents] ».
Autant dire mission impossible. D’autant que beaucoup de documents et leur contenu ont déjà massivement leaké sur la toile.

Résumé des épisodes précédents

Acte 1, 25.11 : piratage et chantage chez Sony Pictures ;
Acte 2, 01.12 : les soupçons se dirigent vers la Corée du Nord ;
Acte 3, 01.12 : diffusion de 4 films inédits , avant leur sortie en salles Fury, Still Alice, Annie et Mr Turner ;
Acte 4, 03.12 : Sony requiert l’aide du FBI ;
Acte 5, 04.12 : les soupçons à l’encontre de la Corée du Nord se confirment ;
Acte 6, 09.12 : les pirates demandent l’annulation de la sortie du film controversé (pour le régime) The Interview, confirmant un peu plus les soupçons de piratage perpétré par le régime de Kim Jong Un, le régime s’est défaussé non sans saluer un piratage « vertueux » ;
Acte 7, 11-14.12 : contre-attaque de Sony qui visent les médias ayant fait usage des documents volés via une attaque DDos et exige de leur part qu’ils n’utilisent pas lesdits documents.


Chapitre, RÉVÉLATIONS

*Contenus des emails notamment ceux entre Scott Rudin et Amy Pascal :

Le plus critique étant certainement les commentaires sur le président des États-Unis Barack Obama à qui la patronne de Sony doit poser des questions lors d’un « stupide » petit déjeuner de levée de fonds, comme le dévoile le Huffington Post :

“Aimerait-il financer des films?”, plaisante Scott Rudin. “Ça m’étonnerait”, répond Amy Pascal. “Je devrais peut-être lui demander s’il a aimé ‘Django’?”, le film de Quentin Tarantino. “12 Years”, répond Rudin en allusion au film “12 Years as a Slave”. Et Pascal de répondre “ou le Majordome?”, l’histoire d’un domestique noir qui a servi des générations de présidents à la Maison Blanche. »

Un échange dans lequel beaucoup y voit un « racisme ordinaire » honteux.

Le souhait de Disney (droits pour Marvel) de voir Spiderman apparaître dans Captain America 3, refusé par Sony qui détient les droits pour l’homme araignée. De même que le souhait de Marvel de réaliser une nouvelle trilogie Spiderman.

Angelina Jolie taxée d’« enfant gâtée avec un tout petit talent » par Scott Rudin, les producteurs devant faire « face à la folie et l’égo de cette femme ». Elle serait d’ailleurs à l’origine de l’abandon de David Fincher pour le biopic « Jobs » : elle souhaitait qu’il réalise, Cleopatra, qui sera son dernier film en tant qu’actrice. Le producteur affirmant : « Je ne vais pas détruire ma carrière pour une enfant gâtée à peine talentueuse qui n’a fait que repousser [Cleopatra] pendant 18 mois pour pouvoir réaliser un film [Unbroken]”. Brangelina appréciera.

Toujours concernant Jobs : Michael Fassbender doit entrer dans les cols roulés de Steve Jobs pour le nouveau biopic. Acteur dont ne voulait pas Sony : « Shame (dans lequel on aperçoit Fassbender dans le plus simple appareil) te fait juste te sentir mal d’avoir un appareil génital de taille normale », déclare le producteur Michael DeLuca. « Fassbender n’est pas encore une star mais il commence à avoir un impressionnant CV », rétorque Sony.

En revanche, ils ont supplié Leonardo DiCaprio, jouant la carte de la déception post Oscar : « Vous devez être fier d’avoir aidé Marty (Scorsese) à remporter un Oscar. Tous les membres de l’équipe de production veulent vous aider à gagner l’Oscar que vous méritez tellement », lui assure l’agent Robert Newman.

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Mais Aaron Sorkin voulait Tom Cruise : « J’ai eu Danny (Boyle, celui qui a remplacé David Fincher) au téléphone. Il est inquiet sur l’âge mais il va y réfléchir. Dans Lions for Lambs, Tom auditionne pour Jobs. Il pourrait surprendre beaucoup de monde. ».

Star Wars VII : David Fincher qui donne son avis sur le casting de Star Wars VII et déclare : « Adam Driver (Girls, ndlr) est une très mauvaise idée ».

Men in Black & Jump Street : la révélation du souhait des studios de réaliser un cross over entre Men in Black et 21 Jump street,

Cash Money, Mister Perry, etc. soit autant de pseudos utilisés par les stars lorsqu’ils doivent réserver un hôtel.

On n’est pas à l’abri d’autres révélations…

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9 commentaires
  1. Partager un article où Sony demande de ne pas jouer le jeu en rien dévoilant, en mettant à la fin les liens où tout trouver…
    Intelligent

  2. – “Sony Pictures s’est lancé dans une attaque DDos”
    – “Sony envoie un nombre conséquent de fichiers corrompus très long à télécharger sur les différents sites visés.”
    Euhh, il me semble qu’une attaque DDOS n’a rien à voir avec ce style d’action de Sony. Ce serait plutôt du flooding que du “Denial Of Service”.

  3. Si seulement on pouvais arrêter avec cette rumeur de Corée du Nord.
    Tant qu’il n’y aucune preuve, ça peut être le FBI lui même qui a hacké Sony.

    @yoyo: sauf erreur de ma part, à partir du moment que ça gène la fonctionnalité du service, c’est bien du Déni de service (ou tentative de DoS). Et si c’est fait avec plusieurs machine ça devient bien du DDoS. J’oserai même ajouter que le flooding est du DoS.

  4. @alz “Faire justice soi même, c’est pas interdit ?”
    Hey, t’es aux States, le Royaume du je me fais “justice” moi même !

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