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Facebook va utiliser les vidéos des internautes pour entraîner son IA

Le réseau social de Mark Zuckerberg projette de mettre à contribution les milliers de vidéos publiées chaque jour sur Facebook et Instagram pour entraîner son intelligence artificielle à reconnaître automatiquement les sons, les textes et les sujets filmés. 

Crédits : Brett Jordan via Unsplash

Vendredi, Facebook a levé le voile sur un ambitieux projet. Baptisé Learning from videos, l’objectif du GAFAM est de parvenir à créer une intelligence artificielle capable d’identifier ce qui se passe sur n’importe quelle vidéo, sans entraînement manuel préalable. Grâce au machine learning, ou apprentissage automatique, le géant du web espère ainsi utiliser les milliers de vidéos postées quotidiennement sur Facebook et Instagram afin de s’entraîner à reconnaître automatiquement les sujets (images, texte, son) d’une publication. Un outil qui pourrait affiner la pertinence des recherches utilisateurs et de la recommandation de contenu, mais aussi aider à l’inclusivité des internautes en situation de handicap visuel par exemple.

Et la vie privée ?

Comme souvent lorsque Facebook présente un nouvel outil destiné à “améliorer l’expérience utilisateur”, les internautes s’interrogent surtout sur les bénéfices potentiels que pourrait en tirer l’entreprise, pas vraiment connue pour son exemplarité côté vie privée. Concernant le système de reconnaissance automatique des vidéos, le réseau social pourrait ainsi exploiter automatiquement n’importe quelle vidéo postée sur ses plateformes, sans possibilité de refus de l’internaute.

En arguant que le projet Learning from videos permettra de proposer des contenus personnalisés à ses utilisateurs, tout en améliorant la modération des contenus illicites, Facebook sait qu’il agite un argument sensible. Sur les réseaux sociaux, les vidéos à caractère illégal sont souvent publiées pendant plusieurs heures avant d’être modérées par les équipes internes. L’exemple le plus parlant et le plus tragique reste évidemment la tuerie de Christchurch en 2019, diffusée en direct sur Facebook. Plus récemment, une vidéo de suicide avait également été accessible un long moment sur TikTok avant d’être supprimée par les modérateurs. Cependant, l’idée que la société de Mark Zuckerberg puisse décrypter nos vidéos pose un réel problème de confidentialité. À l’heure où Facebook tente de nous convaincre que le ciblage publicitaire est bénéfique, l’entreprise pourrait ainsi utiliser nos stories ou nos Reels pour affiner encore davantage le profil commercial de chaque utilisateur.

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