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Twitter va étudier son algorithme et ses potentiels “dommages involontaires”

Depuis l’assaut du Capitole en janvier dernier, Twitter revoit sa copie et veut jouer la carte de la transparence.

Crédits : Alexander Shatov / Unsplash

Depuis l’assaut du capitole et la suppression du compte de Donald Trump, Twitter revoit sa copie sur de nombreux points. Après d’avoir demandé l’avis des internautes sur cette décision, la plateforme s’attaque désormais à son algorithme. Dans un communiqué publié sur son blog, Twitter annonce vouloir étudier de près les dangers potentiels et les “dommages involontaires” de ses outils de recommandation. Cette initiative baptisée Responsible Machine Learning Initiative (Initiative d’apprentissage automatique responsable dans la langue française), vise à déterminer le rôle que joue l’algorithme de la plateforme dans la diffusion des informations et les potentielles conséquences de cette technologie.

Menée par une équipe constituée d’ingénieurs, de chercheurs et de data scientists, la stratégie de Twitter va s’articuler autour de plusieurs fonctionnalités qui posent problème à l’heure actuelle. Ainsi, la firme s’attaquera dans un premier temps à son outil de recadrage de l’image, qui était accusé l’année dernière de toujours se focaliser sur les personnes avec une peau plus claire. Elle étudiera aussi l’équité des recommandations de la page d’actualité en fonction de différents sous-groupes raciaux. Enfin, après les émeutes du Capitole et le scandale lié aux élections américaines, Twitter analysera les recommandations de contenu liés à différentes idéologies politiques dans sept pays. Le but pour le réseau social : déterminer si son algorithme peut mettre en danger la démocratie.

Jouer la carte de la transparence

Cette démarche s’accompagne d’une volonté pour Twitter de jouer la carte de la transparence. À l’heure où ses concurrents font le choix de ne pas s’exprimer sur leurs algorithmes respectifs, même si Facebook propose désormais de s’en affranchir, Twitter espère prouver sa bonne volonté en communiquant les résultats de son étude. La firme précise néanmoins :les résultats de ce travail ne se traduiront pas toujours par des changements visibles, mais cela conduira à une prise de conscience accrue et à des discussions importantes sur la façon dont nous construisons et appliquons le machine-learning”.

Il faut dire que depuis plusieurs mois, les réseaux sociaux sont dans le viseur des régulateurs du monde entier et particulièrement aux États-Unis. En mars dernier, les patrons de Google, Twitter et Facebook étaient auditionnés au congrès pour déterminer le rôle qu’a joué chacun de leurs outils dans l’invasion du Capitol par des supporters de Donald Trump. Les reproches adressés aux géants du web étaient nombreux et notamment sur le volet de la désinformation et de l’affichage des contenus. Pour en savoir plus sur le sujet, on vous invite à lire notre dossier consacré aux fake news et théories du complot.

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